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Un super pays pour fonder une famille

Après une première aventure en Australie et 6 mois de voyage à travers l'Asie, Julie et Xavier, 30 ans, ont posé leurs valises en Nouvelle-Zélande en 2014. De la recherche d'un emploi à la naissance de leur fils Sacha, Julie nous donne un aperçu de leur vie d'expat' à Auckland.

Comment votre aventure néo-zélandaise a-t-elle commencé ?

Notre aventure néo-zélandaise a commencé en Australie en 2010. Nous sommes partis comme beaucoup de gens à cette époque en Australie en Janvier 2010. Après y avoir passé 1 an et demi, nous avons dû rentrer en France, à reculons… Nous nous sommes promis à l’époque de revenir dans ce coin du monde. Après 2 ans passés en France à nous répéter que, décidément, non, on n’avait pas du tout envie de rester, nous avons replié bagage, direction l’Asie pour 6 mois, puis la Nouvelle-Zélande comme destination finale.

Pourquoi avoir choisi la Nouvelle-Zélande?

Nous avons adoré l’Australie : la mentalité des gens, les paysages ahurissants, la sensation d’être seuls au monde… Absolument tout le monde nous assurait que la Nouvelle-Zélande était encore mieux ! On a décidé d’en avoir le cœur net !

Dans quel état d’esprit êtes-vous partis en NZ ? Quels étaient vos projets et vos rêves ?

La Nouvelle-Zélande est arrivée à la fin de notre voyage féérique en Asie, nous avions des étoiles plein la tête en arrivant, mais aussi conscience que nous passerions d’un mode « voyage » à une vie sédentaire, avec tous les avantages et inconvénients que cela comporte. Notre projet était clair depuis le début : trouver du travail immédiatement après notre arrivée pour maximiser nos chances de nous faire sponsoriser pour ne surtout JAMAIS devoir rentrer en France ! Nous n’avons donc même pas pris le temps de voyager dans ce beau pays pour nous consacrer à la recherche active d’un emploi qualifié correspondant à nos domaines respectifs : les ressources humaines et l’informatique.

Qu’est-ce qui vous a séduit à votre arrivée ?

La gentillesse des gens nous a séduit dès l’arrivée à l’aéroport. En fait, la différence principale avec la France c’est que les gens ici ne sont pas dans le jugement ou le mépris. Globalement, je crois qu’ils s’en fichent pas mal de qui fait quoi tant que chacun fait ce qu’il veut dans le respect. Et les gens sont contents de vivre ici, vraiment. Ils sont fiers de leur pays et s’y plaisent. C’est quelque chose qui se ressent vraiment.

Coté vie quotidienne, le fait de pouvoir sortir de la ville aussi facilement et de se retrouver en pleine campagne à juste 45 minutes d’Auckland c’est quelque chose que nous avons adoré également !

A-t-il été facile pour vous 2 de trouver du travail ?

Assez oui. Un mois et demi après être arrivés, je décrochais mon premier travail et Xavier passait plusieurs entretiens prometteurs. Le plus long dans cette démarche finalement, ça a été de refaire nos CV selon les critères néo-zélandais. Une fois cette étape passée, nous avons l’un comme l’autre décroché rapidement des entretiens. La façon dont les Kiwis abordent le travail est très différente. Déjà, toutes les expériences comptent et sont bonnes à développer sur son CV : le bénévolat, les activités extérieures, les stages, les voyages, etc. Xavier a trouvé son poste actuel grâce à son intérêt pour le streaming radio, domaine dans lequel il est complètement autodidacte et qu’il n’a jamais abordé dans un cadre professionnel. Un de nos amis a décroché son emploi parce qu’il est licencié de foot et que son employeur s’est senti proche de ça.

Le cadre de travail est extrêmement différent aussi. Sur un marché du travail qui connait peu de chômage, il faut que les entreprises soient compétitives et créatives pour fidéliser leur personnel : les horaires sont flexibles, on peut travailler de chez soi, les bureaux sont lumineux, spacieux, ergonomiques, des fruits sont à la disposition des employés, il y a le « casual Friday » ou on peut venir travailler en jogging et baskets, des « social clubs » qui organisent des évènements (pêche, trampoline, foot en salle, etc.), à Noël les soirées d’entreprise à thème sont l’occasion de discuter tout naturellement avec son PDG déguisé en indien d’Amérique (c’est du vécu), sans parler des packages de rémunération qui peuvent être plus qu’avantageux ! Bien sûr, cela reste du travail, mais dans des conditions tellement plus agréables !

Les démarches pour obtenir votre visa ont-elles été compliquées ?

Un peu dans la mesure où on a toujours peur de se tromper. Nous avons fait les démarches nous-mêmes et j’avoue que plusieurs fois je me suis sentie un peu perdue… Beaucoup d’heures passées sur les forums et sur Google, et les guides rédigés par l’immigration m’ont finalement aidés à me dépatouiller. Une fois la demande faite, ça va vraiment vite par contre. Nous avons demandé la résidence récemment et là encore, pas facile du tout. Vu les sommes engagées, il vaut mieux être sur de ne pas se tromper !

Votre famille s’est agrandie il y a quelques mois avec la naissance de Sacha. Quelle a été votre expérience pendant votre grossesse et au moment de l’accouchement?

Oui, nous avons accueilli un petit bébé dans nos vies il y a 4 mois. Ma grossesse et mon accouchement ont été parfaits (la douleur mise à part of course) ! Le suivi est incomparable à celui qu’on peut trouver en France il me semble. Le personnel est hyper gentil, à l’écoute et il y a un vrai suivi individualisé. Une sage-femme nous suit à domicile pendant 6 semaines après l’accouchement et est là pour répondre à toutes les questions que l’on peut se poser une fois partis de la maternité. L’accent est mis sur le naturel plutôt que sur le médical, que ce soit pour l’accouchement ou la période postpartum : personne ne vous pousse à avoir une péridurale si ce n’est pas votre choix, il y a plusieurs autres options pour soulager la douleur si besoin, les salles d’accouchement sont équipées de ballons, de grandes baignoires, de coussins etc, pour rendre le travail le plus facile possible, les sages-femmes sont formées à diverses positions d’accouchement, des conseillers en lactation sont disponibles pour prolonger l’allaitement le plus possible, etc. Pour autant, il n’y a pas de jugement vis-à-vis des femmes qui choisissent un accouchement médicalisé ou de ne pas allaiter. C’est extrêmement appréciable de sentir que l’on a le choix et aucune pression sur les épaules !

Quels conseils donneriez-vous aux futurs parents qui envisagent d’avoir un bébé en Nouvelle-Zélande ?

C’est un super pays pour avoir un bébé ! Le mieux est d’obtenir sa résidence avant comme ça le bébé peut être Kiwi! Prévoyez de faire venir la famille pour vous aider une fois rentrés à la maison avec votre mini-vous, ça n’en sera que plus facile et plus agréable. C’est aussi l’occasion d’un beau voyage pour ceux qui ne sont jamais venus !