QUENTIN EST TOTALEMENT BILINGUE
Face à l'échec scolaire de son fils, Frédéric a rapidement choisi de l’envoyer suivre ses études en Nouvelle-Zélande. Quentin a aujourd'hui 19 ans et après avoir fait son lycée à Sacred Heart College à Auckland, il entame sa 5ème année en Nouvelle-Zélande, dans une école de commerce.
1. Comment avez-vous construit ce projet d’étudier à l’étranger ? Qui en a eu l’idée ?
Quentin était en situation d’échec scolaire dans le système français. Il était en classe de 3ème et a quitté le collège avant le brevet. Il ne s’y intégrait pas et se trouvait en situation difficile du fait d’un contact relationnel compliqué entre des parents divorcés. Ma compagne et moi-même avons eu cette idée qui s’est transformée en réalité très rapidement compte tenu du contexte. Il fallait sortir Quentin de cette impasse. Il a quitté le cursus scolaire en septembre 2012.
2. Comment avez-vous entendu parler de New Zealand Services Education ?
Nous avons entendu parlé de NZ Services par des connaissances interposées.
3. Pourquoi avoir choisi la Nouvelle-Zélande ? Quelles étaient vos attentes ? Comment s’est fait le choix de l’école ?
Nous avons choisi la Nouvelle-Zélande en raison de sa proximité avec la Nouvelle-Caledonie et par simplicité. Le choix de l’école a été calé en fonction du niveau d’anglais de Quentin (proche de O). Le choix de l’école s’est fait en collaboration avec Ariane et Martine. La première année a été une année de transition. Son niveau d’anglais ne lui permettait pas de suivre correctement les cours.
4. Comment avez-vous préparé le départ de votre enfant ?
Aucune préparation n’a été nécessaire. La décision s’est prise très rapidement compte-tenu de la situation d’échec dans laquelle se trouvait Quentin. Un RDV a été pris avec son professeur titulaire afin de faire le bilan avant son départ. In fine. Quentin était heureux de quitter Nouméa et ce milieu dans lequel il ne se sentait pas bien du tout.
5. Quel était l’état d’esprit de votre enfant au moment de son départ ? Et vous-même, comment avez-vous vécu cette expérience ?
Quentin étant content de partir en Nouvelle-Zélande. Son état d’esprit ne pouvait que le pousser à prendre l’avion. Sans doute n’était-il pas complétement conscient de ce qui lui arrivait. En ce qui me concerne, le bien-être de mon fils était le plus important.
6. Comment gérez-vous la distance avec votre enfant ?
Aucun souci. Etant moi-même issu d’une formation via un internat, je n’ai pas souffert d’un manque de communication avec mon fils. Aujourd’hui, Quentin ne souffre ni d’isolement ni de manque d’affection. Il s’est forgé à ce type de relations.
7. D’après-vous, qu’est-ce-que le système scolaire néo-zélandais apporte à votre enfant par rapport au système français ?
Plus de souplesse et d’écoute durant le cursus scolaire. Il n’y a ni sanction ni sélection aussi prononcée que dans le système français. L’encadrement est permanent.
8. Scolairement, quel bilan faites-vous de cette expérience ? Et humainement ?
Quentin est totalement bilingue et a acquis une maturité assez rapidement. L’autodiscipline dans un internat est importante pour des enfants placés à l’étranger relativement jeunes. C’est une tranquillité et une sécurité pour les parents.
Le bilan est positif même si le parcours est encore long. N’oublions pas qu’il rentre dans le cursus supérieur et que les étapes sont encore compliquées. D’autant plus compliqué pour un étudiant qui souhaite rester travailler et s’installer en Nouvelle-Zélande. L’immigration est assez stricte sur le sujet.
Humainement je ne regrette rien. J’ai vu mon gamin évoluer rapidement, se sentir bien dans sa peau et élargir son sens de la communication. L’essentiel est le confort de mon fils et son évolution.
9. Quels conseils donneriez-vous aux futurs parents intéressés par cette démarche ?
C’est une démarche au cas par cas. Il est difficile de se prononcer sur ce sujet. Chaque enfant réagit différemment. Pour autant, il ne faut pas avoir peur de la distance. Votre enfant s’y fait facilement. Je conseillerais l’internat dans un premier temps. Les familles d’accueil ont leur limite. Ensuite, ils peuvent être indépendants beaucoup plus facilement.