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Comprendre les réformes de l'immigration !

Le 19 Avril dernier, le Ministère du Travail annonce qu’il organise une consultation sur les changements proposés pour les visas de travail temporaires. S’ils sont acceptés, ces changements seront appliqués à partir du mois d’Août 2017. Afin de vous permettre d’avancer avec les informations les plus justes possibles dans vos futurs projets d’expatriation en Nouvelle-Zélande, voici un résumé des changements proposés :

1. Introduction de paliers de rémunération pour déterminer le niveau de compétence et les conditions d’attribution d’un visa de travail temporaire.

Actuellement, c’est l’organisme ANZSCO qui répertorie et établit le niveau de compétences de chaque profession.

Cependant, il est observé d’un côté que de nombreux visas de travail temporaire sont accordés pour des emplois dits « qualifiés » (selon la classification ANZSCO) alors que le niveau de rémunération reste bas. Cela indique que la définition d’un emploi dit « qualifié » selon l’ANZSCO s’applique également à des emplois moyennement ou peu qualifiés. D’un autre côté, certains salariés avec des salaires très hauts obtiennent des visas de travail temporaire plus courts du fait que la description de leur poste correspond à un emploi dit « peu qualifié » (selon la classification ANZSCO), bien qu’ils comblent un réel besoin de compétences. Le gouvernement propose donc que le niveau de rémunération serve à déterminer si un emploi est peu, moyennement ou très qualifié, en complément de la classification ANZSCO.

2. Introduction d’une durée maximale pour les migrants les moins qualifiés.

Avec cette mesure, un salarié relevant de la catégorie « peu qualifié » ne pourrait pas rester plus de 3 ans en Nouvelle-Zélande (tous visas de travail temporaire cumulés) et ce, même s’il remplit toujours les critères de l’immigration pour obtenir un nouveau visa de travail temporaire. La mise en place d’une durée maximale pour les salariés moins qualifiés renforcerait la nature temporaire du visa et encouragerait les candidats à l‘expatriation à entreprendre des études ou des formations professionnelles afin d’être éligibles à un visa n’étant pas soumis à cette durée maximale. Cela encouragerait également les employeurs à combler leurs besoins de main d’œuvre moins qualifiée par d’autres moyens comme la formation de travailleurs locaux ou la mobilité d’employés existants, etc.  

3. Introduction d’une période de carence pour les migrants les moins qualifiés.

Dans la continuité de la proposition numéro 2, à l’issue de la durée maximale de 3 ans en Nouvelle-Zélande, les salariés les moins qualifiés seront soumis à une période de carence d’1 an, hors de Nouvelle-Zélande, avant de pouvoir redemander un visa de travail temporaire pour un emploi peu qualifié.

4. Requérir que les partenaires d’un migrant titulaire d’un visa de travail temporaire pour un emploi peu qualifié remplissent les critères pour demander un visa de travail temporaire eux-mêmes.

La proposition inclut que les salariés ayant obtenu un visa pour un emploi peu qualifié ne pourront plus sponsoriser leur partenaire sous un visa « Partnership ». Les partenaires ne pourront donc venir que s’ils sont eux même éligibles à un visa de travail temporaire.

Des recherches effectuées en 2013 montrent en effet que l’embauche de personnes ayant obtenu des visas de travail grâce à un membre de leur famille nuit à l’embauche de jeunes et des chômeurs locaux. En effet, les partenaires disposent de visas de travail ouverts (non soumis aux critères de l’immigration pour le recrutement de locaux. Cela peut donc nuire à l’embauche de Néo-Zélandais).

5. Requérir que les enfants d’un migrant titulaire d’un visa de travail temporaire pour un emploi peu qualifié remplissent les critères pour demander un visa eux-mêmes.

Les enfants de salariés titulaires d’un visa de travail temporaire pour un emploi peu qualifié ne pourront plus demander de visa étudiant sous la catégorie « étudiants domestiques ». Ils pourraient toujours demander un visa d’étudiant international et seraient dans l’obligation de régler les frais des étudiants internationaux.

Le point de vue de la NZAMI

Le NZAMI est l’association regroupant les agents d’immigration. Elle estime que ces changements ne sont pas viables dans la conjoncture actuelle, la pénurie de main d’œuvre étant déjà un frein à la croissance pour beaucoup d’entreprises néo-zélandaises.

En effet, il n’y a pas suffisamment de main d’œuvre locale pour beaucoup des industries les plus affectées par ces changements comme la santé, l’agriculture, le tourisme, la vente, le transport et la construction.

Le porte-parole de NZAMI estime que ce sont des facteurs personnels et une mobilité limitée qui empêchent les Néo-Zélandais de profiter des opportunités d’emploi qu’offre le pays.

Le résultat de la consultation organisée par le Ministère du travail sera connu en Juillet.


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