MIEL DE MANUKA : UN INVESTISSEMENT ATTRACTIF
Mondialement connu et reconnu pour ses vertus médicinales supérieures, le miel de Manuka est aussi un produit intéressant en termes d’investissement. Avec un nombre de ruches et une production en croissance continue ces dernières années en Nouvelle-Zélande, le miel de Manuka offre d’excellentes opportunités économiques.
Le miel de Manuka est produit par les abeilles néo-zélandaises qui pollinisent le buisson indigène de Manuka. Grâce à des normes et certifications du Ministère de l’Agriculture, le miel de Manuka est une appellation strictement réglementée, permettant ainsi de protéger la réputation du secteur à long terme.
Chiffres clés du marché en Nouvelle-Zélande
Le nombre de ruches et la production de miel ont continué de croître en Nouvelle-Zélande, avec une accélération ses dernières années pour saisir l'opportunité économique du miel de Manuka. Le nombre de ruches augmente de 10% par an depuis 2007. La production de miel peut être variable selon les conditions météorologiques, mais en moyenne, elle peut représenter près de 20 000 tonnes par an.
L’industrie apicole néo-zélandaise a été décrite comme une petite industrie « artisanale ». En effet, environ 85% des entreprises apicoles sont considérées comme des apiculteurs amateurs. Les apiculteurs amateurs sont des entreprises qui exploitent entre une et 50 ruches. Parmi ces apiculteurs, 73% exploitent seulement cinq ruches ou moins. Alors que les apiculteurs amateurs constituent la majorité des entreprises apicoles, les 155 autres apiculteurs exploitent au moins 87% du nombre total de ruches.
Le miel de Nouvelle-Zélande et plus particulièrement le Manuka se distinguent de tous ses autres concurrents. Sa qualité supérieure, sa fiabilité, sa puissance de marque et ses attributs uniques contribuent à limiter la concurrence directe.
À l'échelle mondiale, la majeure partie du miel est encore produite et consommée sur le même marché. La demande mondiale d'importations est estimée à environ 2,2 milliards USD. Les principaux marchés d'importation sont les États-Unis (26%), l'Allemagne (13%), le Royaume-Uni (6%), le Japon (6%) et la France (6%). Les 20 principaux marchés d'importation représentent 91% de la demande mondiale d'importation.
La Nouvelle-Zélande exporte principalement vers Singapour, Hong Kong, l’Australie, la Chine et la Malaisie.
En ce qui concerne les plus gros exportateurs, les poids lourds sont la Chine, l'Argentine, l'Allemagne et l'Ukraine. La valeur de la plupart des produits vendus par les autres grands exportateurs est nettement inférieure à celle du miel néo-zélandais, avec un prix à l'exportation moyen de 3 à 4 USD / kg, contre 28 USD / kg pour la Nouvelle-Zélande.
Les exportations totales de miel néo-zélandais dépassent désormais 350 millions de dollars par an et ont été l'une des exportations à la croissance la plus rapide, avec 19% par an au cours des 10 dernières années. Ces statistiques concernent tout type de miel, mais les estimations de l'industrie suggèrent que le miel de Manuka représente 70 à 75% de la valeur totale. Ces chiffres excluent les produits médicaux et les produits emballés à base de miel de Manuka.
Les principaux marchés pour toutes les exportations de miel sont la Chine, les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni. Les dix principales destinations d'exportation représentent 95% des recettes d'exportation totales. Cela en fait un marché assez concentré, mais avec de nombreuses opportunités de croissance.
Zoom sur le miel de Manuka
Le miel de Manuka a été le premier miel fabriqué en Nouvelle-Zélande après l'introduction des abeilles mellifères dans le pays en 1839. Ironiquement, jusqu'aux années 1990, le miel fabriqué à partir de nectar de manuka était considéré de qualité inférieure en raison de sa couleur sombre et des difficultés qu'avaient les apiculteurs à extraire le miel.
Les arbres de manuka sont présents en Nouvelle-Zélande depuis au moins 3 000 ans avant JC, mais ils n'ont réellement commencé à se propager que vers 1275 après JC, avec l’arrivée des premiers habitants. Les premiers habitants maoris ont alors brûlé la végétation pour pouvoir chasser les moas, leur principale source de protéines. Ces incendies ont fait éclater les gousses de manuka et ont permis aux graines de pousser dans les terres récemment défrichées. Ce processus de buisson ardent a continué jusqu'à environ 1600 après JC. Au moment où les abeilles mellifères ont été introduites en Nouvelle-Zélande en 1839, la superficie de la végétation indigène avait été réduite de moitié et avait en grande partie été remplacée par les arbres de manuka.
La Nouvelle-Zélande possédait déjà des espèces d'abeilles indigènes mais elles ne convenaient pas à la production de miel. D'autres espèces d'abeilles sont introduites en Nouvelle-Zélande en 1843. En 1848, William Cotton écrit un manuel pour les apiculteurs néo-zélandais, décrivant les bases de l'élevage des abeilles et de la production de miel.
La végétation néo-zélandaise s'est avérée un lieu hospitalier pour les abeilles et le nombre de colonies sauvages, par essaimage, s'est rapidement multiplié, surtout dans la région de Bay of Island. Isaac Hopkins, considéré comme le père de l’apiculture en Nouvelle-Zélande, a observé que dans les années 1860, les nids d’abeilles dans la nature étaient abondants et que des quantités considérables de miel étaient vendues par les Maoris - les premiers apiculteurs du pays.
La production commerciale de miel en Nouvelle-Zélande a commencé à la fin des années 1870, à la suite de l'introduction de la ruche Langstroth, le modèle de ruche à cadre en boîte encore utilisé aujourd'hui.
Création de la certification « Miel de Manuka »
En l'espace de 30 ans, le miel de Manuka est passé du statut de miel de qualité inférieure produit à partir du nectar d'une mauvaise herbe à celui de miel le plus précieux au monde et produit à partir des seules plantations au monde des arbres de manuka dédiés à la production de nectar pour le miel.
Cette transition est liée aux remarquables propriétés antibactériennes et cicatrisantes du miel de Manuka. Ces propriétés incluent la capacité de tuer les bactéries qui sont devenues résistantes aux antibiotiques (superbactéries) et la capacité d'aider à guérir les plaies difficiles telles que les brûlures et les ulcères.
Le miel est considéré comme le troisième produit alimentaire le plus frelaté au monde (derrière le lait et l'huile d'olive) et le succès du marché du miel de Manuka a vu émerger davantage d'activités frauduleuses. En outre, la prolifération de différents labels et marques revendiquant une gamme de produits autour de la santé créait de la confusion chez les consommateurs et avait commencé à attirer l’attention des organismes de réglementation sur les principaux marchés d’exportation de la Nouvelle-Zélande.
L’élaboration par le Gouvernement d’une définition officielle du Manuka et de normes de certification par le Ministère de l’Agriculture («MPI») a été une étape importante dans la formalisation de ses points de différence uniques par rapport aux autres types de miel, protégeant ainsi la réputation à long terme du secteur.
La nouvelle définition du miel de Manuka comprend cinq facteurs (quatre composés chimiques liés au nectar et un à un marqueur ADN) et deux standards. Le miel qui répond aux normes les plus élevées peut être étiqueté comme du miel de Manuka mono-floral. Le miel qui répond à la norme inférieure doit être étiqueté comme du miel de Manuka multi-floral.
Les composants uniques du miel de Manuka
Le peroxyde d'hydrogène est produit par le miel. Il donne à la plupart du miel ses propriétés antibiotiques naturelles. Mais certains types de miel, y compris le miel de Manuka, ont également d'autres composants avec des qualités antibactériennes.
Le Miel de Manuka contient des enzymes qui lui confèrent des effets antibactériens et antiseptiques uniques auxquels l'acronyme UMF (Unique Manuka Factor) a été apposé. Découverte par le chercheur néo-zélandais Peter Molan, la molécule qui se cache derrière l’UMF est le méthylglyoxal (MG). On trouve cette molécule dans la plupart des miels, mais habituellement en bien plus petites quantités.