CORONAVIRUS & INVESTISSEMENTS EN NOUVELLE-ZÉLANDE EN 8 QUESTIONS
Dans un contexte très anxiogène de la crise du Covid-19 s’ajoute aujourd’hui l’inquiétude des investisseurs et des épargnants de Nouvelle-Zélande face à des marchés financiers instables. Vu de l’étranger, il n’est pas toujours facile de comprendre les nouvelles mesures prises par le gouvernement néo-zélandais aux côtés des banques, pour protéger l’économie du pays et leurs conséquences pour les investisseurs. OCR, RBNZ, OBR sont quelques sigles employés régulièrement dans la presse ces derniers jours. Sans un diplôme en économie, ces informations peuvent sembler indéchiffrables ! Est-il toujours conseillé d’investir en Nouvelle-Zélande ? A quoi s’attendre sur les prochains mois ? Quelles sont vos garanties ? Dans quels secteurs faut-il investir ?
New Zealand Services vous apporte des réponses.
Quelles sont les mesures prises par le gouvernement pour soutenir l’économie ?
Le gouvernement a annoncé un plan conséquent de 12,1 Milliard de NZD pour soutenir l’économie néo-zélandaise en réponse à la crise internationale. Ce plan de soutien représente 4% de son PIB. Le message est donc fort en direction des acteurs économiques. La Nouvelle-Zélande est le pays déployant les plus gros moyens financiers pour soutenir son économie, loin devant l’Angleterre ou son voisin australien.
Ce plan économique comprend notamment un pack de soutien aux entreprises, à hauteur de 5.2 Milliards.
En effet, depuis le 25 Mars 2020, et ce pour quatre semaines minimum de confinement, toutes les entreprises dites « non-essentielles » doivent cesser leur activité ou faire du télétravail quand cela est possible. De nombreux salariés et chefs d’entreprises se retrouvent ainsi pénalisés et en difficultés financières. Le plan du gouvernement prévoit donc de compenser une partie des salaires de tous les employés, pendant 12 semaines, si l’entreprise enregistre une baisse de son chiffre d’affaires de 30% minimum par rapport à l’année précédente. Cette mesure vise à protéger les emplois le temps de la crise.
Quel est l’impact du COVID-19 sur le marché immobilier ?
Cette question est l’une des questions les plus posées sur Google ces derniers jours ! La crise internationale liée au coronavirus et le confinement de 4 semaines imposé par le gouvernement néo-zélandais risquent sans aucun doute d’impacter le marché immobilier en Nouvelle-Zélande, sur les prochains mois. Une baisse des prix de vente est à prévoir et les ventes risquent également d’être moins nombreuses en raison de la distance sociale entre les acheteurs et les vendeurs.
Les acheteurs ayant besoin d’un emprunt bancaire risque par ailleurs d’avoir quelques difficultés à obtenir un financement. La Banque ASB s’attend à une baisse de 0.5% des prix de l’immobilier sur le prochain trimestre et de nouveau 1% de baisse sur le suivant. Le scénario le plus comparable serait celui de la crise financière de 2008 où les prix avaient chuté de 6% pour revenir à la normale, un an plus tard.
Avant la crise du Covid-19, les experts espéraient une hausse des prix de 5.3% pour le mois de mars 2020. Les régions fortement dépendantes du tourisme comme Queenstown seront probablement davantage touchées. Les hôtels et les Airbnb ont enregistré une forte chute d’activité depuis le début de la crise du Covid-19, en plein milieu de la saison estivale.
L’impact le plus significatif se mesurera probablement sur le volume des transactions. Les propriétaires qui le peuvent, retiendront leurs biens jusqu’à ce que le marché se stabilise. Malgré la baisse des taux d’intérêt, les acheteurs attendront que les incertitudes du marché se dissipent pour obtenir un financement.
Il y a un proverbe dans l'immobilier qui dit : “It’s not timing the market, it’s time in the market.” En d'autres termes, l’important n’est pas le moment où vous entrez sur le marché mais le temps que vous y restez ! Chaque fois que vous investissez, plus vous restez sur le marché, meilleurs seront vos résultats.
Mon argent est placé sur des comptes à termes en Nouvelle-Zélande. Est-il en sécurité et quelles sont mes garanties ?
Il n’y a pas de garantie gouvernementale pour l’argent placé dans les banques néo-zélandaises. Ce fût le cas en 2008, après la crise financière internationale mais cette garantie gouvernementale a été levée en 2011.
Néanmoins, dans l’éventualité d’un crash (peu probable) des banques, la banque centrale néo-zélandaise a une politique prévoyant un retour rapide des fonds à ses clients. Cette mesure d’urgence s’appelle « OBR » (Open Bank Resolution). Cette politique vise à protéger les clients des banques et éviter une utilisation risquée des fonds des clients.
La « Reserve Bank » a annoncé une baisse du « Official Cash Rate », que cela signifie-t-il pour les épargnants et les investisseurs ?
Suivant le pas de la Réserve Fédérale Américaine et de la Banque Centrale Australienne, la Banque Centrale Néo-Zélandaise (RBNZ) a décidé de réduire le « Official Cash Rate » (OCR) de 1% à 0.25%. En conséquence directe, les taux de rémunération des comptes à termes offerts par les banques vont chuter.
Quelles seront les prochaines mesures de la banque centrale ? La RBNZ va-t-elle continuer à réduire les taux jusqu’à des taux négatifs comme c’est le cas au Japon par exemple ? Détenir de l’épargne sur un compte néo-zélandais n’est aujourd’hui plus une stratégie d’investissement rentable. Si l’on prend l’exemple d’un compte à terme avec un taux de 2.70% et une inflation de 2%, cela implique un retour sur investissement proche de 0%.
Où placer son argent aujourd’hui ?
Les investisseurs souhaitant aujourd’hui placer leur argent peuvent se tourner vers des produits avec un risque modéré comme les bâtiments commerciaux. Les investissements dans les bâtiments commerciaux restent en effet une stratégie d’investissement sur le long terme avec un risque mesuré et des retours sur investissement attractifs autour de 5.5%. La chute des taux d’intérêts sur les comptes à termes va renforcer l’intérêt croissant que les néo-zélandais portent aux bâtiments commerciaux depuis quelques années. La clé du succès dans les bâtiments est l’attention portée aux choix des locataires et des propriétés (lieu, âge, historique, secteur d’activité…). C’est le rôle des managers de fonds chargés de sélectionner des locataires économiquement solides.
Le marché des bâtiments commerciaux est extrêmement dynamique. Les néo-zélandais investissent massivement dans les bâtiments commerciaux depuis quelques années.
33 millions de shares se sont vendues en à peine deux semaines, en plein contexte de crise Covid-19 !
Autre option d’investissement à risque modéré en cette période de cise : les fonds agricoles.
Actuellement, les ouvriers agricoles travaillent d’arrache-pied pour assurer les futures récoltes et maintenir les activités dans les exploitations agricoles dans les champs, les serres, les vignobles... malgré le manque de main d’œuvre. En Nouvelle-Zélande, la chaine alimentaire, du ramassage des produits à la livraison, en passant par l’emballage et le contrôle qualité fonctionne tout en respectant les règles de distanciation sociale.
Toutes les activités agricoles sont en effet qualifiées comme « essentielles » par le gouvernement néo-zélandais et permettent de nourrir des millions de personne en Nouvelle-Zélande et à l’étranger. Le secteur de l’agroalimentaire maintient son rôle clé dans les exports du pays et l’acquisition de devises étrangères, indispensable pour l’importation de produits nécessaires dans le quotidien des kiwis.
Les fonds agricoles que nous présentons à nos clients sont toujours opérationnels et sont entre d’excellentes mains. Toutes les personnes impliquées dans les vignobles et les cultures de kiwis notamment déploient tous les moyens possibles pour assurer les récoltes de façon efficace et sure pour les salariés agricoles et les consommateurs. La logistique et le transport des biens sont souvent plus compliqués mais les carnets de commandes locaux et internationaux sont honorés.
Dans ce contexte de crise internationale, les investissements dans les fonds agricoles, dans la terre, vont permettre d’offrir des retours sur investissement intéressants aux investisseurs alors que de nombreux autres secteurs sont à l’arrêt. Les investissements dans des fonds agricoles ne sont pas secoués par les aléas des marchés économiques et vont bénéficier à court et moyen termes de la baisse des taux d’intérêts et des taux de change favorables. Investir dans la terre, en complément d’un investissement dans la pierre, est un excellent moyen de diversifier son patrimoine et son portefeuille.
Attention aux fraudes dans un climat économique sous tension.
Des organisations internationales de régulation des marchés mettent en garde les investisseurs contre des montages financiers frauduleux profitant de l’anxiété actuelle des investisseurs et de l’incertitude frappant les marchés financiers (investissement dans les gels hydroalcoolique, les vaccins, les masques, les métaux et pierres précieuses…).
Ce type de pratique n’a pas été identifiée en Nouvelle-Zélande mais nous invitons les investisseurs à la plus haute vigilance.
Qui contrôle les marchés financiers en Nouvelle-Zélande et veille aux respects des règles ?
Le FMA, Financial Market Authority, est l’un des principaux acteurs contrôlant les marchés financiers en Nouvelle-Zélande, aux cotés notamment de la Banque Centrale (RBNZ).
Le FMA est une agence gouvernementale dont le rôle est de promouvoir et garantir des marchés financiers transparents, efficaces et respectueux des règles.
Comment s’assurer que le fonds dans lequel j’investiS est contrôlé et approuvé par le FMA ?
Le FMA contrôle et supervise les fonds d’investissement en Nouvelle-Zélande. Il est important de vérifier que le fonds dans lequel vous investissez répond aux critères et aux exigences du FMA.
C’est le cas de tous les fonds présentés par NZS. Vous pouvez retrouver la liste des fonds approuvés par le FMA sur leur site internet : https://www.fma.govt.nz/compliance/licensed-providers/