Achat d’une maison en Nouvelle-Zélande : les pièges à éviter
Félicitations, vous venez d’obtenir votre statut de résident et vous pouvez désormais acheter votre première maison en Nouvelle-Zélande ! La recherche d’une maison peut être chronophage et stressante lorsque vous enchainez les visites et les open homes tous les weekends. L’inspection d’une propriété est une étape clé avant de considérer tout achat. Il est donc important d’y être bien préparé pour éviter les mauvaises surprises et les déceptions. Un acheteur averti en vaut 2 ! Voici une liste non-exhaustive de quelques points de vigilances à avoir en tête au moment de votre visite.
A inspecter dans la maison
Le nombre de pièces
Le nombre de chambres annoncé dans l'offre d'une propriété résidentielle doit refléter les exigences et les critères définis par le Housing Improvement Regulations 1947.
• Chaque chambre doit faire au minimum 1.8m de large et une superficie d'au moins 6 mètres carrés
• La hauteur minimum entre le sol et le plafond doit au moins d’être de 2,1 mètres dans une maison ancienne, ou de 2,4 mètres dans une nouvelle maison
• Dans le calcul de la superficie d'une chambre, toute partie de la pièce avec une hauteur sous plafond de moins de 1,5 mètre doit être exclue.
• Pour être définie comme telle, une chambre doit au moins avoir une fenêtre située dans un mur extérieur pour permettre l’entrée d’une lumière suffisante.
Il existe quelques exceptions à ces réglementations pour les appartements résidentiels modernes. Ces exceptions sont conformes aux « normes minimales de construction résidentielle » des autorités locales. Par exemple, dans un appartement, le Council d’Auckland autorise qu’une seule chambre puisse bénéficier de la lumière naturelle empruntée à une autre pièce naturellement éclairée sous certaines conditions (généralement appelé « study »).
Salle de bain & kitchenette supplémentaires
Pour ajouter de la valeur à une propriété, de nombreux propriétaires peuvent choisir de convertir un espace non habitable en un espace habitable en y ajoutant une salle de bain et une kitchenette (en transformant par exemple un garage en « self-contained unit »).
Si une salle de bain, des toilettes ou une kitchenette sont par exemple ajoutés dans une propriété, il est obligatoire d’obtenir au préalable un permis de construire et un certificat de conformité au code.
S’il n’y a pas de certificat de conformité pour toutes ces pièces, le futur propriétaire peut se voir imposer une amende et/ou être tenu de les démanteler. Tout incident lié à une transformation illégale, par exemple un incendie dans une cuisine non autorisée, peut également invalider une assurance maison. Il est important, au moment de votre visite, de vérifier ce point avec l’agent immobilier.
Taux d’humidité, isolation & chauffage
Lors de votre visite, soyez vigilants sur les signes d'humidité autour des portes et des cades de fenêtre, des plafonds, des placards et des penderies… Avec la menuiserie en bois, les signes évidents comprennent les taches d'humidité, les taches sombres (en particulier sur les surfaces non peintes), la détérioration de la peinture et la croissance de moisissures.
Au niveau du sol, faites attention au gonflement des plinthes en panneaux de fibres, ou aux zones humides de la moquette ou d'autres revêtements de sol, en particulier dans les coins et les bords des pièces. Le vinyle et les types de revêtements de sol similaires commencent parfois à se soulever ou à former des bulles lorsqu'ils sont laissés humides pendant une période prolongée.
Cheminée ou poêle à bois
Tous les poêles à bois installés après le 1er septembre 2005 sur des propriétés de moins de 2 hectares doivent avoir des émissions inférieures à 1,5 gramme de particules par kilogramme de bois sec brûlé et un rendement thermique d'au moins 65 %. Ces exigences sont énoncées dans les normes des poêles à bois qui font partie des normes environnementales nationales pour la qualité de l'air. La règle standard des deux hectares s'applique dans toute la Nouvelle-Zélande, y compris pour les zones rurales.
L'installation d’un poêle à bûches doit être conforme aux réglementations des autorités locales et nécessite un permis de construire signé ou un « code compliance certificate ». Certaines régions ont imposé des exigences en matière d'émissions qui ont préséance sur les normes environnementales nationales.
Autour de la maison
Le “driveway“
Les allées et l'accès à une propriété peuvent être partagés en fonction du titre de propriété. Les droits et les responsabilités varient selon qu'il s'agit d'un cross-lease, d’un freehold ou d'une propriété appartenant à une copropriété par exemple.
De nombreuses plaintes et différends entre propriétaires surviennent généralement en raison de problèmes liés aux accès partagés.
Exemple du cross-lease : Si la propriété fait l'objet d'un cross-lease title, le driveway est généralement considéré comme un « espace commun ». Dans le cadre d'un cross-lease, les propriétaires ne doivent en aucun cas obstruer l'allée commune et celle-ci ne doit être utilisée que « pour l'entrée et la sortie en véhicule ou à pied ». Il est de la responsabilité de tous les propriétaires du cross-lease de couvrir les coûts d'entretien et de maintenance du driveway.
Exemple d’une copropriété : Si la propriété est sur un titre de « strata », il y a souvent une zone commune désignée qui est utilisée comme driveway. Les règles relatives au driveway sont régies par les règles de la copropriété. La copropriété est responsable de l'entretien des parties communes, ces frais étant pris en charge par les « levies » payées par tous les propriétaires.
Tous les droits d’accès et obligations de chacun doivent être pleinement divulgués à l’acheteur. L’acheteur est également invité à consulter son avocat sur ce point avant de procéder à la signature d’un contrat d’achat.
Arbres natifs & protégés
En Nouvelle-Zélande, certains arbres sont protégés parce qu'ils sont considérés comme « notables » pour la communauté, en raison de leur lien historique avec la commémoration d’événements historiques, de leur espèce indigène, à leur rôle dans la survie d’une espèce animale, de leur âge, de leur rôle dans la prévention de l’érosion… Si vous achetez une section pour y faire construire votre maison, soyez particulièrement vigilants sur la position des arbres sur le terrain.
Tous travaux ou rénovations impliquant un arbre protégé doivent souvent faire l’objet d’un « ressource consent » auprès du Council. Les arbres protégés sont généralement notés sur les plans d'urbanisme d'une ville ou sur les plans unitaires. Ils peuvent également apparaître sur le LIM de la propriété.
Tout enlèvement, élagage ou travail (par exemple, excavation, construction comprenant des terrasses et des murs de soutènement, dépôt de matériaux et/ou stockage de matériaux sous les branches et autour des racines) qui est effectué à proximité d'un arbre protégé, sans autorisation peut être passible d'une amende en vertu du Ressource Management Act.
Piscine & spa
Les piscines et les spas font l’objet de nombreuses réglementations et dispositions spécifiques définies dans le Building Act 2004 and the Building (Pools) Amendment Act 2016.
• Les clôtures doivent avoir une hauteur d'au moins 1,2 m de tous les côtés. Si la clôture est constituée d'un matériau perforé, d'un filet ou d'un grillage, ou de tout autre matériau pouvant permettre aux enfants de grimper sur la clôture, elle doit avoir une hauteur de 1,8 m.
• Les clôtures doivent être faites de matériaux durables et construites de manière à ce que les enfants de moins de 6 ans ne puissent pas les escalader.
• Il ne doit pas y avoir d'espaces de plus de 100 mm qui pourraient permettre à un enfant de se faufiler à travers la clôture jusqu'à la piscine.
• Toute barrière dans la clôture doit être à fermeture et à verrouillage automatiques. Dans la plupart des cas, le loquet doit être à au moins 1,5 m au-dessus du niveau du sol.
• Tous les spas de moins de 760 mm doivent être clôturées. Les spas de plus de 760 mm ne doivent pas nécessairement être clôturées, mais doivent avoir une couverture verrouillable.
Aller plus loin avec l’avis d’un professionnel
L’agent immobilier listant la maison et les documents légaux peuvent vous donner un certain nombre d’informations et répondre à vos questions. Cependant, vous ne pourrez sans doute pas vérifier chaque élément de la propriété sans l’aide d’un professionnel. Pour lever toutes inquiétudes et tous doutes, il est conseillé de faire commander à un « building report » pour obtenir une inspection détaillée de la propriété.
En tant qu’acheteur, vous avez le droit de choisir votre inspecteur. Le cout du « building report » est à la charge de l’acheteur. L’agent doit garantir à votre inspecteur un accès raisonnable à la propriété et à toutes informations qu'il pourrait demander au nom de l'acheteur.