Parti National : quel plan d'action économique ?
Le 14 Octobre dernier, les néo-zélandais ont élu leur nouveau Premier Ministre, Christopher Luxon, chef du parti National, pour former un nouveau gouvernement. Avec son slogan de campagne électorale “get our country back on track“ (= Remettre notre pays sur les rails), Christopher Luxon souhaite notamment reconstruire l’économie de la Nouvelle-Zélande pour réduire le coût de la vie des kiwis.
Quelles mesures économiques vont être mises en place ? Quel est le plan d’actions des “100 jours“ du Parti National ? On fait le point dans cet article.
Zoom sur le programme des “100 jours“ du Parti National
« Nous avons élaboré un plan d'action de 100 jours pour commencer à reconstruire l'économie, à accorder des allégements fiscaux, à rétablir l'ordre public et à améliorer la santé, l'éducation, le logement et les infrastructures. Nous allons lancer un grand programme parlementaire en présentant une législation pour :
Supprimer la taxe régionale sur les carburants d'Auckland qui ajoute 11,5 cents par litre d'essence.
Supprimer le double mandat de la Banque de réserve pour que celle-ci se concentre sur la lutte contre l’inflation.
Rétablir les périodes d’essai d’emploi de 90 jours pour toutes les entreprises.
Étendre le dépistage gratuit du cancer du sein aux femmes âgées de moins de 74 ans.
Abroger les lois travaillistes RMA 2.0.
Interdire les regroupements de gangs et empêcher les délinquants connus de communiquer entre eux.
Donner à la police de plus grands pouvoirs dans la lutte contre les gangs
Réprimer la délinquance grave chez les jeunes.
Encourager une plus grande participation virtuelle aux procédures judiciaires.
Ce ne sont là que quelques-unes des actions que le nouveau gouvernement National a l’intention de prendre au cours de ses 100 premiers jours de mandat.
Plan budgétaire du parti national
Le plan budgétaire du parti National prévoit des dépenses disciplinées, une baisse des impôts, une réduction de la dette et de larges réserves budgétaires pour faire face aux pressions futures sur les coûts.
“Les néo-zélandais font face à des difficultés en ce moment : les finances de leurs ménages ont été mises à mal par la crise du coût de la vie, les taux d’intérêt élevés et les impôts élevés. Les Kiwis méritent un allégement fiscal et le parti National le leur offrira. Dans le même temps, nous savons que les écoles et les hôpitaux ont besoin de davantage de financement et que les budgets futurs devront y consacrer une partie.
Ce n’est que grâce à une économie forte que nous pourrons mettre fin à la crise du coût de la vie, augmenter les salaires, réduire les taux d’intérêt et assurer la survie des services publics dont nous dépendons tous – comme les hôpitaux, les écoles et la police.” a déclaré Christopher Luxon.
Interdiction des étrangers d’acheter un bien en Nouvelle-Zélande : quelle est la position du parti National ?
Le Parti national s'est précédemment opposé à l’Overseas Investment Act de 2018, introduite par les travaillistes. Cette mesure interdit aux acheteurs étrangers d'acheter des maisons existantes en Nouvelle-Zélande et ne leur permet que d’investir sur plan, dans des logements neufs, dans un objectif de location.
Interrogé par les médias sur la question de savoir si le parti National lèverait cette interdiction, Christopher Luxon avait répondu : "Nous aurons plus à dire sur tout cela sous peu. Notre parti se concentra sur l'élaboration d'un plan économique qui relancera la croissance de notre économie". Luxon a déclaré qu'il n'allait pas "entrer dans le vif du sujet" concernant l'interdiction des acheteurs étrangers mais il devrait « toujours y avoir des restrictions en ce qui concerne les acheteurs étrangers de biens immobiliers en Nouvelle-Zélande », a déclaré Luxon.
Pressé de savoir si l'interdiction contribuerait à rendre le logement abordable, Luxon est resté discret. "Les prix de l'immobilier ont continué à augmenter au cours des six dernières années. Le logement a été un désastre sous ce gouvernement. Les investissements étrangers ne sont qu'une partie de ce que nous pourrions avoir besoin de faire pour relancer la croissance de notre économie, parallèlement à d'autres choses, comme l'éducation, les infrastructures, la technologie." a-t-il déclaré.