Immigration : de nouvelles mesures annoncées pour débloquer la situation des visas de travail
La situation des visas de travail Accredited Employer Work Visa (AEWV) en Nouvelle-Zélande connaît des retards majeurs, causant des difficultés pour les employeurs, les conseillers en immigration et les travailleurs migrants. En réponse à cette crise, la ministre de l'Immigration, Erica Stanford, a pris des mesures pour améliorer le système et faire face aux abus qui l'ont presque « paralysé ». Notre équipe fait le point sur les prochaines priorités du gouvernement en matière d’Immigration.
Réduire les délais et renforcer la confiance
La ministre de l'Immigration, Erica Stanford, a mis en place une équipe spécifique pour réduire les temps d'attente croissants pour les visas de travail. Actuellement, les demandes de visas de travail AEWV peuvent prendre plus de six mois avant d’être traitées.
Lors de la conférence annuelle de l'Association for Migration and Investment à Auckland, Erica Stanford a expliqué que le processus en trois étapes – accréditation de l'employeur, approbation de l'offre d'emploi pour justifier le besoin de personnel migrant, et demande de visa de travail – est devenu lent en raison des abus du programme AEWV.
La ministre a ajouté que, en plus des mesures à court terme, le gouvernement envisageait des réformes plus profondes pour éliminer les employeurs malhonnêtes et ainsi accélérer le processus des entreprises de confiance.
« Il y a des entreprises en activité depuis longtemps, qui emploient des migrants régulièrement et respectent les règles. Pourtant, nous les traitons toutes de la même manière, ce qui ralentit considérablement le système. » a-t-elle affirmé. Elle a également souligné l'importance de la flexibilité dans certains secteurs et régions en manque de main-d'œuvre.
Une nouvelle politique de visa pour les migrants qualifiés se profile à l’horizon
En plus de s'attaquer aux retards, la ministre de l'Immigration a annoncé qu'une nouvelle politique pour les visas de résidence sous la catégorie Skilled Migrant serait prochainement mise en place. Celle-ci s’adressera notamment aux travailleurs dont le salaire est inférieur à 1,5 fois le salaire médian, qui ne possèdent pas de diplôme ou qui n'exercent pas dans des professions réglementées. En attendant cette réforme, la ministre a déclaré qu'elle pourrait utiliser la Green List comme outil pour retenir les talents qualifiés. Une annonce à ce sujet est attendue avant la fin de l’année.
De plus, une réflexion est en cours pour encourager davantage d’étudiants internationaux à choisir la Nouvelle-Zélande pour leurs études. Le gouvernement élabore également un nouveau visa investisseur, destiné à remplacer le programme actuel, jugé moins attractif pour les investisseurs fortunés. La ministre de l'Immigration a exprimé son insatisfaction face au visa existant, le qualifiant de « canard boiteux » en comparaison avec l’ancien programme, qu'elle a décrit comme une « poule aux œufs d’or ». Par ailleurs, des travaux débuteront l'année prochaine pour le développement d'un nouveau visa renouvelable pour les parents.