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Une expatriation synonyme de sérénité en Nouvelle-Zélande

L'expatriation est souvent perçue comme un voyage vers l'inconnu, un saut dans le vide demandant courage et préparation. Pour Samantha, William et leurs deux filles Lou et Lilith, ce fut bien plus qu'un simple changement de décor. Fin 2017, ils ont sauté le pas en s’expatriant en famille en Nouvelle-Zélande, un choix audacieux qui a ouvert les portes d'une nouvelle vie empreinte de sérénité et de découvertes. Aujourd’hui, ils nous livrent un témoignage authentique de leur expatriation au pays du long nuage blanc, un pays qui a conquis leur cœur depuis leur premier voyage en couple il y a 21 ans.

 

Pouvez-vous nous partager les débuts de votre aventure néo-zélandaise ?

Notre aventure a commencé 21 ans en arrière. Nous étions venus en Nouvelle-Zélande pour voyager et découvrir les îles alentours. À l'époque, c'était des vacances en mode sac à dos, mais nous avions déjà cette petite idée en tête de peut-être y vivre un jour. Cependant, nos plans ont pris un autre tournant lorsque nous avons découvert, à Christchurch, que nous attendions notre fille. Nous sommes rentrés en France pendant plus de 10 ans, et entre temps nous avons eu une seconde fille.

Pendant cette période en France, nous avons fait face à des complications, notamment la difficulté croissante de travailler en tant que freelance avec des honoraires de plus en plus bas et des charges colossales, sans parler des nouvelles taxes. Nous nous sentions bloqués et nous avons réalisé qu'il était temps de prendre une décision, tout en sachant que nous rêvions toujours de nous expatrier.

Nos filles étaient au cœur de notre réflexion, surtout en voyant qu'elles envisageaient de faire leurs études universitaires à l'étranger. Nous voulions être présents pour elles, les voir devenir bilingues, et, pour le jour où nous aurons des petits-enfants, les voir grandir et être capable de communiquer avec eux.

Nous avons alors écrit à Ariane qui nous a donné rendez-vous dans un café Parisien. Nous avons été très clairs sur nos intentions et nous pensions qu’elle allait nous dire que c’était irréalisable sans grosses économies. Au final, Ariane a été très transparente et positive et fin 2017 nous avons pris la décision de nous expatrier. Enfin, nous pouvons parler d’immigration maintenant car nous avons tout quitté pour venir nous installer ici.

 

Pourquoi aviez-vous en tête de vous installer en Nouvelle-Zélande lors de votre premier voyage ?

La Nouvelle-Zélande est symbolique pour nous. C’était notre premier voyage ensemble, et nous y avons découvert notre première grossesse. Christchurch est un réel coup de cœur et nous nous sommes très vite attachés à ce pays.

Aussi, nous nous sommes beaucoup préoccupés du réchauffement climatique, et nous cherchions un pays qui n’était pas dans le rouge. Il s’est avéré que la Nouvelle-Zélande était dans la couleur orange et répondait encore à un critère.

Nous cherchions un pays anglo-saxon, et le choix a été vite fait. Nous ne souhaitions pas le Canada en raison du grand nombre de Français y vivant, les États-Unis ne nous inspiraient pas, et l'Angleterre ne semblait pas assez sécure pour nos filles. Le fait que la Nouvelle-Zélande soit située si loin de notre pays d'origine représentait pour nous une opportunité de tourner une nouvelle page. La Nouvelle-Zélande, était le bon compromis car cela ressemble à l’Angleterre, tout en offrant une qualité de vie urbanisée mais moins stressante.

Ce sentiment de remonter le temps et de retrouver l'atmosphère des années 70 en France, où tout était plus facile et sécurisé, a grandement influencé notre décision. Bien que nous n'ayons pas beaucoup voyagé auparavant, nous avons eu la conviction que c'était là où nous voulions construire notre nouvelle vie.

 

Qu’est ce que vous redoutiez le plus dans l’expatriation ?

Ce que nous redoutions le plus dans l'expatriation était principalement le fait de devoir revenir en France. Nous avions alors vendu tous nos biens et nous ne possédions rien d'autre que de l'argent. Nous ne voulions pas de filet de sécurité pour éviter la tentation de nous en servir.

Ariane de NZS Services nous a énormément aidés dans la faisabilité de notre projet. Nous avions des appréhensions concernant le travail, surtout William qui avait une idée d’entreprenariat, mais aussi concernant nos deux ados. Nous avions peur de l'échec et du fait de ne pas être légitimes dans ce projet, c’est un sentiment que nous avons longtemps ressenti en France et qui prenait le dessus dans de nombreuses situations, et notamment celle-là. Rien que d’aborder Ariane pour ce projet qui semblait hors de notre portée a été compliqué. Mais Ariane nous a directement apporté un soutien précieux en nous rassurant et en nous encourageant à poursuivre nos projets. Puis Julie nous a également apporté son soutien et s’est révélée être l’appel à un ami, le précieux joker. New Zealand Services avait la vision et les compétences que nous n’avions pas, pour les visas et le côté administratif mais aussi rien que pour l’achat d’une voiture et l’ouverture d’un compte en banque. Nous avons été épaulés, guidés et nous nous sommes sentis compris, ce qui a grandement facilité notre intégration dans ce nouveau pays.

 

Vous parliez de vos craintes concernant vos filles, comment ont-elles finalement réagi à ce changement et comment les avez-vous aidés à s'adapter à leur nouvel environnement ?

Lorsque nous sommes partis de France, nous avons fait une pause de trois semaines chez le cousin de Samantha à Kuala Lumpur. Cette pause nous a permis de faire un véritable break entre la France et la Nouvelle-Zélande, et surtout, de montrer à nos filles qu'il s'agissait d'un véritable départ vers une nouvelle vie. La Malaisie était un pays très différent de la France, et cette expérience leur a permis de comprendre le changement radical que nous allions vivre.

Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour faciliter leur adaptation. Nous les avons inscrites dans des écoles qui les aideraient à progresser rapidement en anglais, notamment en rejoignant la section européenne pour notre aînée, Lou. Tout était orienté vers ce projet depuis trois ans, et elles étaient impatientes que cela se concrétise. À force d'en parler, l'une d'elles nous a même dit que si nous ne le faisions pas, elle nous en voudrait. Elles ont évidemment eu des moments de faiblesse, mais aujourd'hui, elles se sentent privilégiées et grandies. Lou a même eu une copine de France qui est venue passer un mois avec elle au lycée.

Nous avons tenu nos promesses de liberté, elles peuvent sortir et prendre les transports sans que l’on s’inquiète. Nous leur avons toujours dit qu’elles avaient des supers copines ici qu’elles ne connaissaient pas encore, et avons toujours fait en sorte de leur rappeler les avantages de cette nouvelle vie en Nouvelle-Zélande. Malgré la distance avec la famille et les amis en France, nous sommes convaincus que c'était le meilleur choix de notre vie.

 

Quels sont les plus gros défis que vous rencontrez en tant que famille expatriée en Nouvelle-Zélande ?

William a été licencié juste avant la pandémie covid ce qui a été difficile à gérer car il est resté 8 mois à la maison sans emploi. Suite à cela, il a rencontré des difficultés à trouver un emploi dans le domaine de l'informatique malgré ses compétences. Les retours positifs lors des entretiens ne se sont pas toujours traduits par des offres concrètes, ce qui a été décevant.

Malgré cela, nous avons remarqué une approche plus ouverte et bienveillante de la part des employeurs, qui sont prêts à donner leur chance aux personnes motivées même si elles ne correspondent pas parfaitement aux critères traditionnels. Aussi, nos diplômes et notre expérience professionnelle sont davantage valorisés ici qu'en France, ce qui nous donne plus de confiance.

L’attente de la résidence a également été un véritable enjeu, notamment pour notre fille Lou qui a dû retarder le début de ses études supérieures en raison des frais de scolarité élevés pour les non-résidents. Pendant cette période, elle est restée à la maison, ce qui a été très frustrant pour elle.

 

Quels étaient vos projets en arrivant en Nouvelle-Zélande, et où en sont-ils désormais ?

Nos principaux projets étaient centrés sur nos filles et sur leurs parcours linguistiques. Disons que notre objectif principal était qu'elles soient bien équilibrées dans leur vie et qu'elles maîtrisent aussi bien l'anglais que le français. Nous pouvons dire que de ce côté, c’est un pari réussi.

Côté études, Lou étudie la psychologie à l'Université de Victoria, tandis que Lilith se spécialise dans l'architecture et le design d'intérieur. Elles se sont bien adaptées à leur nouvelle vie en Nouvelle-Zélande et ont réussi à se faire des amis et petits-amis kiwis, même si parfois des différences culturelles peuvent entraîner quelques désaccords.

Mais voilà, notre réussite est au travers de nos filles. Nous n'avons pas l'intention de tout révolutionner, mais plutôt d'avancer avec nos moyens et de profiter de la vie en Nouvelle-Zélande.

 

Comment avez-vous géré les démarches administratives liées à votre statut d'expatrié en Nouvelle-Zélande ?

Nous avons eu la chance d'avoir Julie pour tout gérer. Pour être honnête, je n'envisageais même pas de m'impliquer dans ces démarches, car j'avais déjà eu affaire à l'administration dans le cadre de mon entreprise et je savais à quel point cela pouvait être fastidieux.

Julie, avec ses compétences et son expertise, a pris en charge toutes les démarches administratives liées à notre expatriation. Pourquoi se compliquer la vie quand on peut avoir quelqu'un qui maîtrise parfaitement le sujet ?

 

Une anecdote ou un moment marquant depuis votre arrivée en NZ ?

Nous avons tellement d’anecdotes depuis notre arrivée que nous ne savons pas laquelle sortir.

Une anecdote reste particulièrement mémorable ; le jour de notre débarquement, le 1er janvier 2018, 9h du matin. J'avais réservé une voiture assez grande pour nous tous : première complication, l'accent néo-zélandais n'était pas aussi simple que prévu. Et pour ajouter à la confusion, j'avais commis l'erreur de réserver la voiture en centre-ville plutôt qu'à l'aéroport.

Le temps était épouvantable ce jour-là, et nous nous sommes retrouvés avec nos six valises et nos deux filles à ne pas savoir quoi faire. À notre grande surprise, les agents de location nous ont donné les clés de deux voitures et nous ont simplement dit de nous rendre à l'agence en ville pour formaliser la location. Pas de demande de papiers, rien, juste une confiance totale de leur part. C’était notre première fois à tous les deux à conduire une automatique, je pense que nous avons réalisés à quel point notre psychorigidité était présente et que nous devions en rire et ouvrir nos chakras.

Un autre moment marquant est lorsque nous sommes allés nous renseigner pour scolariser Lilith, et qu’ils nous ont proposé qu’elle commence dès le lendemain pour une journée plongée avec tuba. Lilith a peur de l'eau, ne sait pas bien nager et ne parlait pas un mot d’anglais. Elle a finalement commencé l’école la semaine d’après avec son téléphone portable et google traduction.

Tout est possible ici. J’étais en train de conduire sur l’autoroute et plein de voitures étaient arrêtées sur le bord de façon vraiment dangereuse. Il y avait en fait une baleine dont on voyait la queue, juste sur le bord de l’autoroute ; il n’y a qu’ici que l’on peut voir ça !

 

Quels conseils donneriez-vous à d'autres familles qui envisagent de s'expatrier en Nouvelle-Zélande ?

Acceptez le changement de jeu de cartes !  Quand on est dans son pays d’origine, on possède notre jeu de cartes et nos propres possibilités. Mais avec l’arrivée dans un nouveau pays, en l’occurrence en Nouvelle-Zélande, les cartes sont redistribuées. Il faut réapprendre les codes du nouveau pays. L’humour n’est pas forcément le même, ni la langue, ni la culture… Nous avons découvert nos nouvelles cartes et préférons ce nouveau jeu. Mais il faut savoir l’accepter et anticiper ce changement psychologique et humain, accepter d’évoluer. 

Le monde du travail est vraiment différent ici. Les Néo-Zélandais préfère mettre l’accent sur les cotés positifs d’une situation, et les retours négatifs ne sont pas forcément bien vus. Mais l’équilibre vie privée vie professionnelle est meilleur, et l’ambiance au travail plus légère. Il nous est arrivé dans mon entreprise que l’on nous distribue des cartes de 15 dollars pour aller acheter une glace, et nous y sommes tous allé, sans regarder notre montre. Malgré cela, je suis plus productif ici qu’en France, et beaucoup moins sous pression.

L’expatriation permet de vivre sereinement ; nous le recommandons fortement ! Il ne faut pas avoir peur de fermer la page de son ancienne vie et de tout recommencer (même si William a tout de même ramené 4 kilos de sa collection de dés en NZ !)

Merci !