S’expatrier en Nouvelle-Zélande avec ses enfants : un atout et un défi !

Les expatriés quittent leur pays pour toutes sortes de raisons, y compris l'espoir d'une vie meilleure pour leurs enfants. Pour un enfant, l’expatriation en Nouvelle-Zélande comporte des atouts certains. « Les expatriés savent qu'ils donnent à leurs enfants une chance d'être exposés à une nouvelle langue, une nouvelle culture, un environnement social souvent privilégié et une capacité d'adaptation extraordinaire dans un contexte grandissant d'internationalisation, analyse Patricia Glasel, directrice de Berlitz Consulting France. « Toutefois, il faut aussi savoir se préparer à quelques écueils pour que tout se passe au mieux. »

Quitter son univers pour s’installer à l’étranger n’est pas un événement anodin dans la vie d’un enfant. Comment aider son enfant à accepter le déménagement ? Comment lui donner de nouveaux repères en Nouvelle-Zélande ?

Des réticences pour déménager ?

Alors que certains enfants vont considérer l'idée de déménager comme une expérience passionnante, d'autres seront plus affectés à l’idée de ce qu'ils vont perdre. Quel que soit le bien-fondé de votre projet, ils ne veulent tout simplement pas en entendre parler. Et ce n'est pas surprenant : même si l’expatriation est un atout indéniable pour eux, ce n'est pas le genre de choix que des enfants sont prêts à faire d’eux-mêmes.

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L'idée de partir à l’autre bout du monde peut être particulièrement difficile pour les adolescents. Plus vos enfants sont âgés, plus ils sont susceptibles d'avoir leur monde en dehors de la bulle familiale. Patricia Glasel note que « les adolescents sont très attachés à la sphère sociale qu'ils commencent à se créer vers 10-12 ans. C'est difficile pour eux d'y renoncer pour tout recommencer. »

Quel que soit l’opinion de vos enfants sur le projet, prenez-le comme une bonne chose : l’aventurier, qui aime l'idée du déménagement sera actif dans le projet, recherchera les opportunités et souvent, les trouvera. Il aidera la famille à se projeter par sa positivité et son enthousiasme. Le réaliste, qui ne veut pas quitter son univers familier, a besoin de temps pour y réfléchir, de peser le pour et le contre, de faire des recherches. Par cela, il aide toute la famille à se préparer au déménagement et aux difficultés potentielles à l’arrivée.


La question de la culture et de l’identité

Quitter ses repères pour ensuite en reconstruire ailleurs nécessite de réelles capacités d’adaptation. Cependant, les enfants expatriés parviennent souvent à s’acclimater à leur nouvel environnement avec une rapidité surprenante. Pour certaines familles, l’intégration se passe tellement bien que c’est cela qui devient problématique !

Pour l’enfant expatrié, sans cesse confronté à l’altérité, le va-et-vient entre culture d’origine et culture(s) d’adoption s’apparente à une sorte de jeu d’équilibriste. Une part de cette nouvelle vie que vous offrez à vos enfants est l’opportunité de grandir dans un endroit différent. Seulement, parfois, il est compliqué pour les parents de voir leurs enfants adopter totalement cette nouvelle culture et tout ce qui va avec, au détriment des valeurs et traditions, propres à votre pays d’origine, qu’ils leurs avaient transmis.

Pour certains enfants expatriés, il peut s’avérer difficile d’éprouver un quelconque sentiment d’appartenance, de définir clairement ses origines. L’enfant tend alors à se constituer une forme de culture d’expatriation, prenant un peu de chaque culture sans pour autant s’identifier réellement à l’une ou à l’autre.

La majorité des parents ressente de la déception face à certains des choix que font leurs enfants en grandissant. Mais cela peut être décuplé dans un contexte d’expatriation où finalement, rien n’est familier pour les parents non plus. Il n’existe pas de solution facile à ce genre de problème. Essayez de vous familiariser vous-même avec la culture néo-zélandaise et échangez avec votre enfant pour mettre à plat vos différences. Laissez-les vous guider dans leur monde et vous apprendre des choses sur la culture de ce nouveau pays dans lequel vous vivez tous les deux.

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Que faire pour aider ?

En tant que parents, vous avez pris la décision de déménager en Nouvelle-Zélande. Si c'est la meilleure décision pour votre famille, vous n'avez pas à convaincre vos enfants d'être d'accord avec vous. Votre rôle consiste à les aider à trouver comment bien vivre le projet d’expatriation. Ce processus peut être complètement différent pour chacun de vos enfants.

1. Se préparer soi-même pour bien préparer ses enfants

L'expatriation se passe d'autant mieux que les deux parents sont contents de partir. Cela signifie que le conjoint doit préparer sa propre expatriation et ne pas se reposer sur la carrière de l'autre. « C'est étonnamment sous-estimé, confirme Patricia Glasel, mais dans 75 % des cas, lorsque l'expatriation est un échec, c'est parce que le conjoint n'a pu trouver sa place. Et c'est un vrai défi pour 53 % des partants. » Pour préparer vos enfants donc, sachez au mieux vous préparer.

2. Impliquer l’enfant dans le projet d’expatriation

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Certains enfants vont se focaliser sur les aspects négatifs du projet : le déménagement n'est qu'une des nombreuses expériences sur lesquelles ils n'ont aucun contrôle. Pour rassurer votre enfant, l’amener à adhérer au projet et ainsi faciliter sa future intégration à l’étranger, encouragez-le à se focaliser sur ce qu'il peut contrôler - en l’occurrence comment il envisage l’expérience – et invitez-le à participer aux préparatifs. L’expatriation doit être perçue et vécue comme une aventure familiale.

Il existe d’innombrables manières d’impliquer un enfant afin de le préparer à sa nouvelle vie :

  • l’aider à déterminer comment rendre le projet excitant pour lui : Où veut-il étudier ? Quels sports voudrait-il faire ? Quelles activités nouvelles veut-il essayer qui n’existent pas dans votre pays d’origine ?

  • le faire participer à l’organisation du déménagement en lui donnant par exemple quelques cartons à remplir avec ses affaires ou à « marquer »,

  • lui demander de vous assister dans l’accomplissement des différentes formalités et démarches administratives : choix de l’établissement scolaire à l’étranger et inscriptions, demandes de passeports ou de visas, recherche du nouveau logement, choix de l’assurance pour expatrié…

  • l’inscrire à des cours d’anglais,

  • l’encourager à garder le contact avec ses amis, il pourra leur raconter sa nouvelle vie et ses nouvelles aventures,

  • lui faire découvrir la Nouvelle-Zélande en consultant avec lui cartes, guides et forums de discussion, en lui proposant d’effectuer une sélection des premiers lieux à visiter,

  • l’encourager à parler de la Nouvelle-Zélande à ses amis et leurs parents pour qui sait, leur donner l’idée d’un voyage et par la même occasion de retrouvailles,

  • échanger régulièrement avec lui concernant votre future vie en Nouvelle-Zélande…

Plus l’enfant sait à quoi s’attendre et est impliqué dans le projet d’expatriation, plus il y a des chances que la transition s’effectue en douceur.

3. Intégration : prévenir les difficultés

Plusieurs démarches permettent d’aider l’enfant à bien s’intégrer dans son pays d’expatriation :

  • Faciliter la socialisation.

Beaucoup des peurs de votre enfant seront concentrées autour de son intégration en Nouvelle-Zélande, ce qui est compréhensible. Profitez de chaque occasion pour lui rappeler qu’il l’a déjà fait auparavant : à son arrivée à l’école, au collège, au lycée, quand il a commencé le judo, la danse, le foot, quand vous êtes partis en vacances, etc. Encouragez-les à chercher des informations sur ce que font les enfants de son âge en Nouvelle-Zélande. Des rencontres avec d’autres familles expatriées sont aussi d’excellentes occasions pour constituer un nouveau cercle d’amis.

  • Bâtir de nouveaux repères mais… conserver certaines habitudes.

Tous les mercredis, vous aviez l’habitude de vous installer autour du même jeu de société avec vos enfants ? Une fois par semaine, vous vous rendiez ensemble à la piscine ? Si c’est possible, continuez ! L’expatriation ne nécessite pas une modification totale de certaines routines ou traditions familiales, rassurantes pour l’enfant.

  • Apprentissage de la langue : faut-il un coup de pouce ?

Les plus jeunes enfants parviennent fréquemment à apprendre une langue sur le tas très rapidement. Pour un adolescent, l’apprentissage s’avère généralement plus long et le recours aux cours de langue parfois indispensable.

4. Et si vraiment ça coince ?

« Dans les premiers mois, vos enfants peuvent avoir du mal à trouver leurs marques, se sentir isolés, notamment à l'école, où ils ne comprennent pas forcément la langue utilisée dans la cour de récré. Il faut bien prendre en compte cette angoisse, expliquer qu'elle est normale et qu'elle n'a rien à voir avec une quelconque faiblesse » explique Patricia Glasel.

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Dans ces conditions, il est tentant de promettre à vos enfants pour apaiser leurs craintes ou leurs objections que s’ils n’arrivent pas à s’intégrer, vous rentrerez dans votre pays d’origine. Mais ce n'est pas forcément une bonne idée car vous leur donnez une excuse pour ne pas essayer et une motivation pour faire échouer le projet au lieu de faire en sorte qu’ils se déroule le mieux possible.

Encouragez-les plutôt en célébrant chaque effort et en offrant des récompenses à chaque initiative.

Fréquenter les alliances françaises, parler du pays et conserver des liens avec sa famille et ses amis restés en France est donc essentiel pour la famille entière. Aujourd'hui avec Skype ou Facebook, c'est beaucoup plus facile, mais rien ne vaut des retrouvailles régulières en France.

C'est une décision très difficile à prendre, mais si vraiment l'acclimatation se passe mal, on peut choisir de renvoyer un enfant étudier en France, vivre chez les grands parents quand c'est possible ou dans un internat si on en trouve un.

Ecole française ou système international ?

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La question de l'école est au demeurant primordiale. Faut-il préférer un système français ou une école/lycée anglophone ? On ne fera pas les mêmes choix s'il s'agit d'une expatriation momentanée avec un retour en France déjà programmé ou une succession d'expatriations. « Il faut en tous cas bien y réfléchir, approuve Patricia Glasel, car vous ne donnez pas les mêmes bases culturelles à vos enfants selon qu'ils passent par un système anglophone ou francophone. Certains bons élèves se sont retrouvés en situation d'échec en France car ils n'avaient jamais structuré leur pensée pour le système scolaire français. »


Envie de tenter votre chance en Nouvelle-Zélande ?

Le pays du long nuage blanc est une destination de choix pour votre projet d’expatriation.

Le pays est régulièrement dans le haut des classements :

  • Système éducatif : classé 1er pour la préparation des étudiants aux challenges du futur – Rapport « Educating for the future », 2017, The Economist

  • Expatriation : pays classé 3ème meilleur pays pour s’expatrier – Rapport « Expat Explorer », 2017, HSBC

  • Qualité de vie : Auckland classée 3ème meilleure ville au monde – Index « Quality of Living », 2017, Mercer

  • Sécurité : pays classé 2ème au monde – Rapport Global Peace Index, 2017

  • Voyage : pays classé 1er pour le voyage – Travel Awards, 2016