Le gouvernement néo-zélandais a annoncé des modifications de visa pour les titulaires de visas de travail temporaires en Nouvelle-Zélande. Ces changements sont liés à l'impact du COVID-19 sur les entreprises et ont pour objectif de permettre aux employeurs de conserver leur main-d'œuvre existante pendant une longue période, tout en garantissant que les opportunités de travail pour les Néo-Zélandais ne soient pas affectées négativement.
Quels sont les changements annoncés par l’immigration ?
Il y a trois changements clés :
Le premier changement consiste à prolonger de six mois tous les visas de travail temporaires “employer specific” (c’est-à-dire liés à un employeur), pour les personnes se trouvant en Nouvelle-Zélande et dont les visas doivent expirer avant la fin de l’année 2020.
Cela comprend les titulaires de visas de travail dont les visas doivent expirer après le 9 juillet, ainsi que les visas qui ont été prolongés jusqu'au 25 septembre suite à l’épidémie de coronavirus.
L’immigration souhaite ainsi rassurer les entreprises employant des migrants quant à leur capacité à conserver le personnel existant. Cette prolongation sera automatique pour la plupart des titulaires de visas et bénéficiera à environ 16 500 titulaires de visas Essential Skills et de visas “work to residence” qui se trouvent en Nouvelle-Zélande.
Afin de s'aligner sur la prolongation de six mois pour les titulaires de visas de travail temporaires en Nouvelle-Zélande, le deuxième changement consiste à retarder l'introduction de la “stand down period” de 12 mois pour les travailleurs à bas salaires qui ont vu leur visa de travail “employer specific” prolongé.
La “stand down period” signifie que les personnes qui ont été en Nouvelle-Zélande avec un visa Essential Skills considéré comme étant “lower paid” pendant trois ans, ne peuvent pas obtenir un nouveau visa Essential Skills avant d'avoir passé 12 mois hors de Nouvelle-Zélande.
Ce changement permettra aux migrants concernés et qui auraient dû quitter la Nouvelle-Zélande pour leur “stand down period” entre Août 2020 et fin Décembre 2020, de rester en Nouvelle-Zélande et de travailler pour le même employeur dans la même profession et le même lieu pour une période supplémentaire de six mois, conformément à leur extension de visa.
Cependant, la “stand down period” s'appliquera toujours si un migrant dans cette situation obtient un autre visa de travail Essential Skills à bas salaire. Cette “stand down period” concerne environ 600 travailleurs entre août 2020 et fin décembre 2020. Tout migrant soumis à la “stand down period’ à partir de février 2021 devra quitter la Nouvelle-Zélande pendant 12 mois avant de pouvoir demander un autre visa de travail de la même catégorie.
Le troisième changement consiste à réduire la durée de tous les nouveaux visas de travail Essential Skills considérés comme “lower paid”, de douze à six mois afin d'atténuer les risques futurs sur le marché du travail. Cela s'appliquera à toutes les nouvelles demandes de visas de travail Essential Skills considérés comme “lower paid” déposées à partir du 10 juillet. Les demandes reçues avant le 10 juillet recevront toujours un visa de 12 mois si elles sont approuvées.
Ces changements apportent plus de certitudes aux entreprises qui tentent actuellement de se remettre du COVID-19, en permettant aux employeurs d'utiliser les compétences des titulaires de visas de travail qu'ils emploient déjà. Ces changements ouvrent la voie à la mise en œuvre des réformes du système de visas de travail “employer specific” prévues par le gouvernement à la mi-2021.