Une destination de rêve
La Nouvelle-Zélande était son rêve depuis longtemps.
Avant de venir, Cyrielle avait tout calculé : le lieu, la période et le coût. Son projet néo-zélandais était bien ficelé. Après avoir passé 7 ans au Mexique et voyagé dans plusieurs pays pour des stages, elle est venue tenter sa chance en Nouvelle-Zélande avec un PVT, un Permis Vacances Travail, qui lui permet de travailler et de voyager pendant un an.
La jeune femme arrive à Auckland en mars 2016 « la meilleure période, pour chercher du travail », selon ses renseignements. Elle se lance corps et âmes à la conquête du Graal.
Au départ, Cyrielle se concentre sur les canaux de recherche d’emploi traditionnels et répond à des dizaines d'offres. « Je n’ai eu aucune réponse positive » soupire Cyrielle. Mais la jeune femme s’accroche et mise également sur le networking. De réseau social en afterworks... Cyrielle met toutes les chances de son côté.
« C’est en allant à ces différentes réunions que j’ai eu de bons conseils. Là, les gens m’ont dit que la meilleure manière de trouver un travail en Nouvelle-Zélande est d’aller directement voir les entreprises, d’apporter son CV, de parler aux gens. Il n’y a que comme ça que, en tant qu’étrangers, nous pouvons obtenir des interviews. »
Elle sélectionne alors les entreprises qui l’intéressent dans la région d’Auckland et va frapper à leur porte. Un défi énorme pour cette grande timide.
« Au début, cela a été très dur. J’arrivais aux portes de l’entreprise, je me disais que je pouvais le faire. J’entrais. Au moment de balancer mon speech longuement travaillé, je perdais tous mes moyens et ne pouvais plus articuler un mot d’anglais…»
Résultat: Cyrielle n’a aucun retour. Sa confiance en elle commence à baisser. Au mois d’avril, elle se demande si elle a fait le bon choix et cherche un billet retour.
Au rendez-vous de la dernière chance, une rencontre va tout changer.
Son premier poste
« Je venais de déposer un CV et je cherchais l’arrêt de bus pour rentrer chez moi. J’étais totalement perdue. Au bout d’un moment, j’ai croisé cette personne marchant avec son fils. Il m’a emmenée jusqu’à l’arrêt de bus et on a discuté, de tout et de rien... »
A la fin de la conversation, le quadragénaire propose à Cyrielle d'aller boire un café. C'est en réalité un entretien informel.
« Quelques jours plus tard, j’ai rencontré sa patronne et c’est comme ça que j’ai eu mon premier poste… »
Sa mission : trouver des clients pour cette entreprise spécialisée dans la production de vidéos d’entreprise.
« C’était un boulot intéressant mais ce n’était pas vraiment le type d’entreprise pour lequel je rêvais de bosser… Alors, je continuais à chercher. »
Et un mois plus tard, retournement de situation. Les pays des opportunités En période d’essai, Cyrielle annonce à sa patronne qu’elle quitte son poste. La raison ? La jeune femme vient d’être engagée par une organisation non gouvernementale australienne, FSC. Elle sera chargée de son développement en Nouvelle-Zélande, de A à Z.
« Je me suis toujours intéressée à FSC et j’ai rencontré quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui… Et un jour, j’ai eu une conversation Skype avec un des dirigeants, basés en Australie. J’avais fait pas mal de recherches en amont, du coup, mes questions étaient bien ciblées. Il a aussi vu que j’étais très motivée. Un mois plus tard, il m’a rappelée pour m’offrir le poste… »
Le Graal, enfin. Depuis, Cyrielle se donne à fond dans un travail qu’elle adore. Elle ne regrette rien. Les doutes des premiers temps se sont dissipés. Si, au départ, FSC ne voulait pas la sponsoriser, ils ont aujourd’hui changé d’avis.
« Quand j’ai signé avec eux, je signais pour six mois. Ils ne voulaient pas entendre parler du sponsor, ce qui m’avait beaucoup déçue. Et puis, il y a quelques mois, avant que mon contrat ne prenne fin, j’ai rediscuté avec mon employeur. Là, ils m'ont dit qu'ils souhaitaient me garder...».
Cyrielle a signé un nouveau contrat d’un an et a reçu son visa de travail. Le rêve néozélandais ne fait que commencer…